Une plainte contre X a été déposée ce samedi 16 février 2019 par la Société Calédonienne d'Ornithologie auprès de la gendarmerie de Bourail suite au massacre de puffins du Pacifique survenu à Poé (Bourail) et relaté dans un article des Nouvelles Calédoniennes du 14 février 2019.

Rappelons que ces faits constituent en Province Sud une infraction au code de l'environnement passible d'un an d'emprisonnement et de 1.780.000 Francs d'amende (peine doublée lorsque l'infraction est commise dans une aire protégée).

Le puffin du Pacifique, une espèce emblématique.

Le puffin du Pacifique est un oiseau marin fragile. Il ne rejoint la terre que pour se reproduire. En Nouvelle-Calédonie, les puffins du Pacifique reviennent sur les sites de reproduction, où ils sont établis en colonies parfois importantes, de novembre à avril. Pour pondre et élever leur petit, ils creusent un terrier dans le sol sableux en arrière de plage sur les îles, îlots et sur quelques zones littorales de la Grande-Terre. Les puffins du Pacifique sont fidèles à leur site de reproduction et à leur terrier : il y reviennent à chaque saison de reproduction. La population calédonienne de puffins du Pacifique est une des plus importante au monde. Notre responsabilité pour la conservation de cette espèce est d'autant plus grande !

Le puffin du Pacifique est une espèce protégée par les codes provinciaux de l'environnement. Les atteintes portées à cette espèce constituent des infractions passibles de lourdes amendes et de peines d'emprisonnement.

Les massacres de puffins du Pacifique.

Les massacres de puffins du Pacifique sont encore trop largement admis et banalisés pour une partie de notre société. Pour l'autre partie, l'indignation s'exprime au travers de commentaires scandalisés. On se révolte, on dénonce, on condamne, mais cela va rarement au delà. Trop rares sont les plaintes formalisées auprès des autorités judiciaires au prétexte qu'elles n'aboutissent pas. Ne pas déposer plainte, c'est entretenir une forme d'indifférence à l'égard de ces pratiques barbares.

Or le dépôt de plainte est la seule façon de donner du poids aux poursuites pénales engagées contre des auteurs de tels actes lorsqu'ils sont confondus.

Partant de ce principe, la SCO dépose désormais systématiquement plainte depuis 2017 lorsqu'elle constate ou a connaissance de tueries de puffins.

Appel à témoins.

Contribuez à protéger cette espèce ! Dénoncez  les exactions commises contre les puffins du Pacifique en les signalant à la SCO. Si à l'occasion de vos sorties et balades vous découvrez des puffins du Pacifique tués ou des colonies vandalisées (terriers détruits, ...) prenez des photos (cadavres d'oiseaux, indices qui permettraient d'identifier les auteurs ...) et comptez les cadavres d'oiseaux. Relevez la date et l'heure de votre découverte et transmettez nous ces informations à asso.sco@gmail.com. Pour nous aider, relayez et diffusez largement cet appel à témoin.

Merci pour votre mobilisation et votre vigilance !